Agriculture, mines et conflits armés dans la sous-préfecture de Bria, en RCA
L’objectif assigné à cette étude vise essentiellement à (i) analyser les forces et faiblesses de l’agriculture et les systèmes de production des ménages pauvres et très pauvres de la sous-préfecture de Bria, et comprendre les causes de la préférence pour les activités minières au détriment de l’agriculture ; (ii) analyser la place des activités minières dans les conflits armés en soulignant leurs contributions à l’alimentation des crises, et cerner l’impact de ces crises, en prenant en compte le genre, sur l’économie locale; (iii) analyser à partir de l’intervention des humanitaires et en particulier d’Oxfam, la place actuelle de l’agriculture dans le relèvement de l’économie locale pendant la crise de l’économie minière, et proposer des politiques publiques pour des personnes ayant perdu leurs moyens d’existence et leurs revenus issus de l’économie minière et qui souhaitent se reconvertir dans l’agriculture.
L’approche méthodologique utilisée est basée sur des méthodes qualitative et quantitative. La mise en oeuvre de cette approche s’est faite en trois phases successives : le briefing et la préparation de la mission ; la mission de terrain ; la rédaction du rapport et sa validation. L’étude a été réalisée dans la sous-préfecture de Bria. Pour des raisons sécuritaires au moment de la mission, les enquêtes n’ont concerné que des quartiers de la ville de Bria et des villages sur les axes Ippy, Ouadda et Irra-banda. Concernant la ville de Bria, les données ont été collectées dans les quartiers Mandé 1, Piango 1, Ndomendé 2, Kotto-ville 1, Lasmi, Fadama, Gbadou, Piango 2, Katékondji, Bornou et Ndomendé 1. Pour les axes, les villages Boungou 1, Ngoubi, Kolanga, Oubanga, Agbaba 1, Ouroudou, Kolaga, Piya et Ndrou ont été aussi visités lors de cette étude. Ces quartiers et villages, choisis en fonction de la disponibilité des leurs habitants, présentent les caractéristiques recherchées et reflètent les réalités du problème. Le choix des enquêtés est fait sur la base des personnes ayant perdu leurs moyens d’existence et leurs revenus et qui sont présents le jour du passage de la mission.