A Bria, l’eau était une denrée rare pour nous
Ndakala âgée de 33 ans, habite sur le site du PK 3 de Bria avec sa famille dont mon mari et mes trois enfants/ Photo: Reine Fabienne Ndotiga
Je me nomme Ndakala âgée de 33 ans, j’habite sur le site du PK 3 de Bria avec ma famille dont mon mari et mes trois enfants.
Avant la crise, je vivais avec mon mari dans un village éloigné de la ville de Bria. Notre village a été brûlé durant les conflits armés en 2014. Nous nous sommes réfugiés à Bria Centre. Au départ, l’eau était une denrée rare pour nous. Je me rendais dans les quartiers de la ville pour chercher de l’eau dans les puits traditionnels, malheureusement des cadavres y sont jetés.
Avec ma famille nous sommes obligées de chercher de l’eau à la rivière de la KOTTO pour boire, se laver et préparer le repas sans aucun traitement. Mes enfants tombaient malades à plusieurs reprises : diarrhée, la gale, la fièvre typhoïde ect…...
Ma famille a été victime de ces maladies liées à l’eau non potable pendant longtemps jusqu’à ce que Oxfam nous installe ce réseau d’eau potable au sein du site des déplacés de PK3. Nous avons bénéficié de plusieurs sensibilisations sur l’hygiène de la part d’Oxfam et d’autres partenaires.
Je suis heureuse de laver ma fillette avec de l’eau potable.
La cours d’eau Samba est celle qui est extraite et traitée pour ravitailler le camp des déplacés de PK 3. L’environnement de la pompe est interdit pour la lessive. Mais la population a du mal à respecter cela et continue de faire la lessive près de la pompe.
Abdoulaye Souradji, Assistant PHP Wash à Oxfam sur la base de Bria continue de sensibiliser la population à faire la lessive de l’autre côté, à l’endroit construit par Oxfam à cet effet afin de garantir la propreté de l’eau à extraire.
L’eau extraite n’est pas pure. Daniel Ngba, qui est l’un des agents d’entretien du réseau contrôle le stockage dans les deux premières cuves. Une fois les cuves remplies, il verse dans la troisième cuve, des produits chimiques tels que : chlore, sulfate d’aluminium afin de rendre l’eau potable, à l’aide d’un instrument manuel de mesure du pH, Daniel vérifie la quantité du chlore versé dans l’eau. Après toutes vérification, il démarre la grande pompe qui renvoie l’eau dans les trois châteaux d’eau se trouvant en plein cœur du site des déplacés à travers un réseau d’environ deux kilomètres.
Cet exercice se fait deux fois par jour et cela 7 jours sur 7. Sur ce site du traitement, trois équipes d’ingénieurs hydrauliques y travaillent en rotation pour veiller à la propreté de l’eau, mais aussi à ce que l’eau ne manque pas.