Une vision pour sa vie familiale : La diversité alimentaire au profit de ma communauté locale et des ONG

Sadi Belo a est la présidente du groupement dénommé ‘KORAÏBA’ constitué de 25 membres hommes et femmes. Elle est dans le champ d’arachide et de sorgho cultivé sur un espace de 4 hectare situé à 4 km de Bria centre dans la Haute-Kotto en République Centrafricaine par ce groupement avec l’appui d’Oxfam.

Sadi Belo a est la présidente du groupement dénommé ‘KORAÏBA’ constitué de 25 membres hommes et femmes. Elle est dans le champ d’arachide et de sorgho cultivé sur un espace de 4 hectare situé à 4 km de Bria centre dans la Haute-Kotto en République Centrafricaine par ce groupement avec l’appui d’Oxfam. Credit photo Reine Fabienne Ndotiga/Oxfam

Sadi Belo a est la présidente du groupement dénommé ‘KORAÏBA’ constitué de 25 membres hommes et femmes. Elle est dans le champ d’arachide et de sorgho cultivé sur un espace de 4 hectare situé à 4 km de Bria centre dans la Haute-Kotto en République Centrafricaine par ce groupement avec l’appui d’Oxfam.
 

                 Sadia Belo mère de 8 enfants dans ses habitudes quitte chez elle à 6h pour aller aux champs tous les jours avec sa petite famille et duex fois par semaine accompagné par les membres de son groupement dénommé ‘KORAÏBA’ composé de 25 membres dont elle est la présidente. Le groupement cultive des arachides, maïs et des sorghos sur un espace de 4 hectares. Pour Sadia, c'est une première expérience agricole après le décès de son mari durant les évènements de 2016 avec l’incursion des groupes armés Front patriotique pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) et Unité pour la Centrafrique (UPC). Ce conflit fut un désarroi pour la population de cette localité qui souhaite avoir la paix. « Et, c’est à cet instant que j’ai perdu mon mari qui avait reçu une balle. Il avait pour passion l’agriculture mais moi je ne m’intéressais pas à l’agriculture, je ne connaissais rien » explique-t-elle.

                  Sadia Belo ne pouvait pas élever seule ses 8 enfants en faisant les petits commerces. Elle s’est dit obligée de reprendre les travaux champêtres après son mari en 2017, mais ne pouvait pas avancer car elle n’a pas assez de force pour faire un grand champ comme son mari le faisait. « Je vendais du sucre et l’huile dans un petit magasin, il n’y avait pas trop de bénéfice mais mon mari me soutenait au travers ses récoltes. »
 
« Bien que je n’aie pas les moyens pour me former en agriculture, mais je suis entouré de plusieurs personnes qui ont de l’expérience en la matière, on s’entraide à avancer. Cultiver un grand hectare est une nouvelle chose pour moi ».
Le champs ‘KORAÏBA’ est situé à 4 Km de Bria de chez elle, sur l’axe Ouadda. « Auparavant, ce groupement comptait moins d’une dizaine de membres. Nous avons deux séances de travail par semaine pour débroussailler notre champ qui fait 4 hectares d’arachides et sorgho. » Nous faisons aussi les réunions de tontine, chaque personne verse 1000 francs CFA pour acheter du café afin de nous aider à mieux travailler.
            A l’âge de 48 ans, Sadia Belo s’occupe seule de ces 8 enfants, et ne vit que grâce à la récolte de l’agriculture. Elle est contente d’avoir opter pour ce changement qui lui permet de bien nourrir sa famille. « Grâce aux récoltes, nous mangeant à notre faim, car nous vendant cela aux ONG qui intervienne dans le domaine de la sécurité alimentaire ». Sadia est heureuse de devenir agricultrice et autonome.
 
           C’est grâce à Oxfam que nous sommes devenu 25 dans le groupement ‘KORAÏBA’, ce qui leur a permis d’augmenter aussi. L‘espace à cultiver. Oxfam nous a proposé de nous regrouper afin que nous puissions acquérir l’appui matériels et financier. « Etant présidente je gère le groupement de manière autonome, une fois la récolte arrive nous avons entre 20 à 30 tonnes à vendre, nous partageons l’argent à égale entre nous tous et nous gardons une partie pour acheter les outils aratoires afin de faire développer chaque année notre champs et d’augmenter la capacité de la récolte. L’année dernière pendant le mois de récolte, nous avons pu vendre à hauteur de 800 000 francs CFA aux ONG qui viennent pour acheter nos récoltes. » C’était beaucoup dit-elle. Cet argent nous a permis de prendre en charge nos familles et scolarisé nos enfants qui après la crise ne sont pas allées à l’école.
                Sadia Belo fait partie des 380 groupements appuyés et soutenus par Oxfam en RCA dans la ville de Bria à travers des formations sur comment gérer un champ, des appuis matériels, des semences et un appui financier pour leur autonomisation personnelle. « Je vous assure que cet apport d’Oxfam nous facilite beaucoup le travail, avec les matériels et l’aide financière, en plus de cela Oxfam nous a remis un bœuf cette année pour remuer la terre afin que la récolte soit satisfaisante et plus grande ». Elle poursuit « Parfois il nous est difficile d’avoir les semences en quantité et de qualité mais Oxfam nous a beaucoup aider dans ce sens».
 
            Il faut noter que les saisons sont plutôt favorables en RCA, il y a la saison pluvieuse qui dure 6 mois et voir même plus, cela aide énormément et la terre est vraiment fertile. Ce qui fait que nous n’avons pas besoin d’arroser les champs « regardez comment mon champ évolue bien, grâce à l’appui d’Oxfam qui ne manque sans cesse de nous venir en aide ». Ce qui est aussi bien avec Oxfam, quand nous voulons faire sortir nos récoltes en ville, Oxfam nous aide à transporter nos récoltes. « Un dépôt de stockage est mis aussi à notre disposition pour acheminer les récoltes et garder pour une durée que nous souhaitons ».
Nous sommes au nombre de 25 membres dans notre organisation, c’est facile de travailler à tour de rôle, cela permet aux autres de se reposer et revenir travailler selon le programme que nous mettons en place chaque semaine.
 
« Aujourd’hui, grâce à l’appui d’Oxfam en conseil et en outils champêtres, nous sommes épanouies et autonomes entant que femmes dans nos foyers, a-t-elle déclaré. Elle explique qu’elle est heureuse aussi de retrouver le niveau de vie qu’elle avait avec son mari. « J’espère que ce soutien va durer très longtemps » Sadia est contente de ne pas demander de l’aide aux gens et aux parents pour se moquer d’elle, car cet appui que Oxfam lui apporte contribue à son épanouissement personnel et celui de 8 de ces enfants.
 

Durant la crise, des champs ont été dévastés, des greniers sont vandalisés et brulés. Les cultivateurs sont dépouillés de tout. La famine guette la population. Les acteurs humanitaire dont OXFAM font de la Sécurité Alimentaire un priorité afin de barrer la route à cette potentielle famines à Bria.