Des semences pour la vie : Oxfam RCA appuie des bénéficiaires de Bria

 06112020- ECHO-Wassiondji Collète 37 ans entretient son champ non loin du village Dangbatro (7km de bria, axe Ouadda) (2)

06112020- ECHO-Wassiondji Collète 37 ans entretient son champ non loin du village Dangbatro (7km de bria, axe Ouadda) (2)

« Je suis obligée ces derniers temps de tout abandonner à cause de l’état de santé de mon enfant. Il ne me permet pas de continuer à travailler du coup, je me sens vulnérable pour la deuxième fois. »
Collette Wassiondji
Menagère

Au village Dangbatro 1 (7km de Bria, axe Ouadda), des victimes et femmes leaders communautaires ont bénéficié des Kits dans le cadre des Activités Génératrices de Revenus. L’activité de distribution des semences par Oxfam a eu un succès grâce au soutien du  ECHO.

Collette Wassiondji, 37 ans est mère de 4 enfants. Elle explique le bienfait de ce projet qui a réduit en partie sa vulnérabilité et lui permet de subvenir à ces besoins. « Bien que cultivatrice, la crise m’a empêché d’aller au champ cultiver. Dans ma plantation, les animaux ont tout détruit. Avec les semences données par Oxfam, j’ai pu reconstituer mon champ. Je nourris ma famille et je vends aussi une partie pour d’autres besoins. »

Collette est veuve et elle a vécu un terrible calvaire au niveau social.

« J’ai perdu mon premier mari lors de l’attaque de notre village par les groupes armés. Après cela, je me suis remariée et tombée enceinte, le deuxième mari m’a abonné car il ne voulait pas d’un enfant. C’est moi seule qui m’occupe de mes enfants, mes sœurs et frères avec qui, je vis sous le même toit.

Ceci nous a beaucoup aidé et permis de se sentir au moins à l’aise avec le strict nécessaire, ».

Les rendements agricoles engrangés grâce à ces semences sont devenus une source principale de revenus pour sa famille. « Je ne vends pas régulièrement. C’est quand la famille a besoin d’argent que je récolte juste la quantité qu’il faut pour vendre » explique-t-elle.

Wassiondji a abandonné depuis quelque mois les travaux champêtres pour des raisons sanitaires. Son enfant est souffrant depuis quelques mois. Difficile donc pour elle de se rendre au champ…une difficulté qui n’est pas sans conséquence sur l’épanouissement de sa famille:

« Je suis obligée ces derniers temps de tout abandonner à cause de l’état de santé de mon enfant. Il ne me permet pas de continuer à travailler du coup, je me sens vulnérable pour la deuxième fois. »

Parfois obligée, Collette Wassiondji travaille comme « journalière » chez les autres pour avoir l’argent au moment où ses produits ne sont pas encore prêts. « Mon tarif d’ouvrière du jour varie entre 2500XAF à 3000XAF (environ 3,50€ à 4,50€). Soit, je nettoie une parcelle entière et je suis payée entre 5000XAF à 10000XAF (entre 7,50€ et 15€) ».

Aujourd’hui, le seul souci de Collette c’est de voir une paix durable s’installée dans sa préfecture et dans sa ville natale en particulier. « Je prie vraiment que le calme total revienne pour qu’on soit seulement en paix, même s’il n’y a rien à manger ou à faire ».

Publié le 06/11/2020